Marie, après son divin Fils, par son immaculée conception, avait reçu la grâce permanente d’être à la hauteur de sa vocation de Mère de Dieu et d’épouse de saint Joseph. Mais si Marie a reçu beaucoup, ce fut pour donner beaucoup durant trente ans de sa vie à l’éducation humaine de Jésus, et au service de son époux qui n’a jamais cessé de l’aider, de la protéger et de la conduire là où Dieu l’attendait.
Si la sainteté est de faire la volonté de Dieu, Marie et Joseph sont les deux grands saints qui nous révèlent qu’ils ont fait cette volonté par amour de Dieu et celui qui était l’Amour, la Vérité et la Vie au milieu d’eux.

La sainteté, un état de vie à reconquérir par la grâce
Avant le péché originel, Adam et Ève étaient saints et ils pouvaient le rester en obéissant à Dieu et en ne mangeant pas du fruit défendu, c’est-à-dire de l’arbre de la connaissance du bien et du mal sous peine de mort.
Mais l’homme trompé par le mensonge satanique perdit son innocence et commit le péché originel par désobéissance à Dieu. La faute était immense pour Dieu et seul le Christ pouvait, par sa mort, la racheter et redonner à l’homme la grâce du salut.

La sainteté perdue et redonnée par la grâce du Christ
Marie va, par son oui, devenir la Nouvelle Ève qui permet à l’homme d’accueillir le Messie et de retrouver, par sa mort et sa résurrection, la grâce du salut éternel. Mais avant la venue de Jésus, Dieu s’est choisi un peuple, les Hébreux avec des chefs, Abraham, Moïse pour les conduire avec une loi, les dix commandements à observer pour être sauvés. Ce peuple avait deux missions : révéler le monothéisme à l’humanité et préparer la venue du Messie, Sauveur du monde.

Les Juifs refusent de reconnaître leur Sauveur
Ce refus du peuple juif conduira à la mort du Sauveur pour le salut des Juifs et des païens.
La mort de Jésus ouvrira les yeux au bon larron qui dira au Seigneur : « Souviens-toi de moi lorsque tu viendras avec ton Royaume » et au centurion qui dira : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu ! »
La sainteté est désormais possible à tout homme qui veut aimer Jésus en suivant ses traces dans la Vérité et l’Amour qu’il est.

Marie est la Reine de tous les saints
Tous ceux qui vont aimer son Fils et le suivre dans l’absolu de sa vérité et de son amour, seront les saints de son Église. Mais Dieu seul sait qui est saint ou pécheur, mais nous serons étonnés de voir au Ciel des publicains et des pharisiens que la grâce aura touchés et qui auront ouvert leur cœur au soir de leur vie, et le Seigneur nous le dit : « Ce n’est pas ceux qui crient Seigneur ! Seigneur ! qui seront sauvés, mais ceux qui font la volonté de mon Père. » (Mt 7, 21)
Et pour faire la volonté de Dieu, il faut vivre de sa grâce, et la grâce capitale que Jésus nous donne, c’est son corps et son sang dans l’Eucharistie pour faire de nous des saints. En effet, Jésus nous le dira lui-même : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 54)
Avec le Christ en moi « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20) nous dit saint Paul, et en conséquence « Je peux tout en celui qui ne fortifie. » (Phi 4, 13)
La sainteté est, en fait, vivre dan la joie d’être possédé par le Christ qui devient la vérité et l’amour de ma vie, et les saints ne sont pas toujours ceux que l’on croit car « Dieu seul sonde les reins et les cœurs » (Jr 17, 10) et « Il rendra à chacun selon ses œuvres. » (Rm 2, C)

Prions Marie qui défait les nœuds de nous aider à marcher sur le chemin de la sainteté, en suivant les pas du Christ, de Marie, de Joseph, et de tous les saints et saintes qui ont aimé Dieu plus qu’eux-mêmes avec la certitude de partager sa gloire dans un amour éternel.

Père François Zannini