Comment une jeune fille Italienne de douze ans a offert ses souffrances pour sauver une âme

Une tragédie a frappé le petit village de Le Ferriere pendant l’été de 1902 quand la petite Maria Goretti a été assassinée à Nettuno en Italie. Pendant une chaude journée d’été en juillet, la fillette recousait consciencieusement un ourlet sur une chemise à la maison. Son voisin de 18 ans, Alessandro, courut en haut des escaliers où elle cousait, la saisit et la força dans sa chambre à coucher. Entre ses cris au secours, elle dit à son agresseur : « Non, Dieu ne le veut pas… c’est un péché. »

Elle l’empêcha de la violer, mais alors il la poignarda quatorze fois. Elle fut amenée à l’hôpital et y mourut dans les 24 heures qui suivirent.

Au lieu de s’accrocher au dépit et au ressentiment envers son agresseur, Maria offrit sa vie à Jésus et pria pour Alessandro pendant qu’elle agonisait. Plutôt que de chercher des moyens pour se venger sur Alessandro, l’obligeant à sentir du regret ou de l’embarras, elle permit au Seigneur d’utiliser sa souffrance comme une prière pour cet homme. En toute simplicité Maria resta près du cœur de Jésus et fit confiance en sa bonté et son amour. Cette confiance était sans doute nourrie par la grande foi et l’exemple de ses parents qui considéraient leur famille comme une église domestique, le lieu primordial où leurs enfants pourraient apprendre à grandir en sainteté. Leur témoignage fut le fondement de la vie spirituelle de Maria et de son cœur compatissant, ce qui lui permit de pardonner à son agresseur.

Le Pape Saint Jean Paul II dit que l’Église «  continue à défendre et à promouvoir la valeur de la sexualité comme un élément qui touche chaque aspect de la personne et qui doit donc être vécu selon une attitude intérieure de liberté et de respect réciproque, à la lumière du dessein originel de Dieu ». Maria est l’exemple même de ce respect réciproque, puisqu’elle ne fut pas seulement concernée par sa sécurité, mais aussi par l’âme de son agresseur. Tout comme sa vertu était fondée sur l’exemple de ses parents, ainsi son exemple à elle devint la semence de la foi d’Alessandro. Alessandro fut d’abord, contrairement à Maria, très amer et aigri quand il fut condamné à une peine de prison de 30 ans. Mais dans un rêve il vit Maria en train de cueillir des fleurs pour lui et sa vie en fut transformée. Quand il se rendit compte de la gravité de ses actes, il demanda pardon à Dieu et, lorsqu’il fut remis en liberté, à la famille de Maria également. En 1950, Maria fut canonisée et son agresseur Alessandro Serenelli était parmi les 250.000 personnes réunies sur la place St Pierre en l’honneur de Maria Goretti.

Le reliquaire contenant le corps (ses ossements ont été enveloppés d’une statue en cire lui ressemblant) de St. Maria Goretti se trouve dans la basilique de Notre Dame des Grâces et de St. Maria Goretti à Nettuno en Italie. Quand on y est, on ne peut s’empêcher de se demander : « Qui ai-je du mal à aimer dans ma vie ? Envers qui ai-je de ressentiments ?» Si une enfant de douze ans peut courageusement supporter quatorze coups de poignard et pardonner à son meurtrier, alors nous devrions être capable de pardonner à nos prochains des injustices bien moins importantes. Comme Jean Paul II disait, « Le seul moyen d’accéder à la paix est le pardon. »

De votre côté, êtes-vous en paix ? Pour ma part, je vais demander à St. Maria Goretti de m’obtenir la grâce d’un cœur plus compatissant et j’espère que vous la compterez parmi vos intercesseurs, pour demander à Marie qui défait les nœuds la grâce de pouvoir pardonner ce qui, au seul plan humain, peut être impardonnable.

Susanna Parent

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