« Qu’en tes mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de ton amour, capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées« .
 
Ces mots font partie d’une prière écrite par St. Maximilien Kolbe – un franciscain Polonais qui est mort dans un camp de concentration sous le régime Nazi. St. Maximilien était un grand fervent de la dévotion mariale, spécialement de sa Conception Immaculée. Le frère était un ardent dévot du Cœur Immaculé de Marie et a consacré sa vie à propager cette dévotion.
Il a écrit les phrases suivantes : “Les mots « vous seule avez détruit les hérésies du monde entier » sont prises de l’office divin que l’Église demande à ses prêtres de réciter à son sujet. L’Église parle ‘d’hérésies’ et non ‘d’hérétiques’, car Marie aime les personnes, même si elles sont hérétiques, et, au nom même de cet amour, veut les libérer de leurs hérésies. »
Le mystère central de la vénération des Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie, c’est que l’amour va plus loin que la raison et que toutes les différences. Même si le croyant ne comprend pas les mystères de la foi parfaitement, il peut toujours trouver refuge dans les Cœurs Sacrés du Christ et de sa mère.
Historiquement la dévotion au Cœur Immaculé de Marie puise ses racines dans l’évangile de St. Luc, où il est dit deux fois que Marie « gardait tout cela dans son cœur » en le méditant. Durant la présentation de Jésus au temple, Siméon prophétisa que le cœur de Marie serait transpercé par un glaive. Cette prophétie sera accomplie pendant la Passion du Christ.
La dévotion au Cœur de Marie débuta pendant au Moyen Age grâce à St Anselme de Canterbury et St Bernard de Clairvaux. St Bernard a médité sur le moment le plus douloureux de Marie au pied de la croix de la façon suivante :
« N’a-t-elle pas été plus qu’une épée pour toi, n’a-t-elle pas percé ton âme et atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, cette parole : « Femme, voilà ton fils » ? Ô quel échange ! Jean t’est donné en lieu et place de Jésus, le serviteur à la place du Seigneur, le disciple au lieu du Maître, le fils de Zébédée à la place du Fils de Dieu, un simple homme au lieu du vrai Dieu.
 Comment l’écoute de cette parole ne transpercerait-elle pas ton âme pleine d’affection, quand le seul souvenir de cette parole brise déjà nos cœurs, qui sont pourtant de roc et de fer ? »
St. Bernard touche l’un des mystères les plus profonds : Marie en adoptant St Jean est devenue la mère de tous. Son cœur plein d’amour sera dirigé non seulement envers son fils – le Christ – mais aussi envers son fils adoptif, St. Jean, et envers toute l’humanité, c’est-à-dire envers chaque personne.
Le prêtre Oratorien, St Jean Eudes (1601-1681), a répandu cette dévotion et a célébré une fête en l’honneur du Sacré Cœur de Marie (la première en 1648) qui s’est répandue dans d’autres diocèses français. Après un nombre de tentatives échouées de la faire célébrer à Rome, c’était alors le Pape Pie VII qui a permis à la fête du Cœur Immaculé de Marie d’entrer dans le calendrier universel en 1805.
La différence principale entre cette fête et celle de la dévotion du Sacré Cœur de Jésus est que le Cœur de Jésus est divin et qu’il est adoré pour son amour surabondant pour toute l’humanité. La dévotion au Cœur Sacré de Marie, par contre, se situe dans son amour pour Jésus et pour la Sainte Trinité.
Selon Jean Bainvel, tout est contenu dans son Cœur : sa vie intérieure, ses joies, ses peines, ses vertus et ses perfections cachées ainsi que son amour virginal pour Dieu, son amour pour son divin fils et son amour maternel et compatissant pour toute l’humanité, pour nous, ses enfants qui sommes de pauvres pécheurs.
Malgré toutes les souffrances que Marie a endurées, aucun « nœud » contre l’humanité n’a été formé dans son Cœur. L’amour de Marie pour les meurtriers de son fils s’est étendu à tout pécheur, à chacun de nous. Il n’y a aucun nœud de rébellion contre Dieu en elle.
Aimer le Cœur Immaculée de Marie veut dire aimer le modèle parfait de l’amour pour Dieu. Parmi les hommes, seul le Cœur de Marie est sans tache et pour cela il a pu devenir le passage parfait vers le Cœur de Dieu le Père Lui-même. En l’aimant, tout croyant peut participer à l’amour entre le Père et le Fils.
Jan Bentz, 5/06/18

sources: https://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-Mariale-de-Saint-Maximilien-Kolbe
http://www.spiritualite-chretienne.com/au_fil_des_jours/15-09-2013.html

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