Quand un être cher possède en lui l’excellence, la beauté et la bonté, ces trois qualités réunies en lui ou elle, procurent en cet être, un charme, un attrait et une grâce auxquels nous ne saurions résister sans injustice et sans désordre de notre part. Marie réunit en elle, toutes ces qualités qui la rendent infiniment aimable aux yeux de Jésus, son Fils, vrai Dieu et vrai Homme et envers nous, ses enfants. Découvrons ensemble l’immense richesse d’avoir une telle mère pour Jésus et pour nous.
L’amabilité de Dieu a voulu une mère digne de son Fils
Par son immaculée conception, Marie fut choisie pour accueillir le Rédempteur en elle et si Jésus, son Fils, est l’être, la bonté et la beauté infinis, comment aurait-il pu naître de Marie sans lui avoir donné ses qualités humaines pour accueillir le Christ en elle et l’aimer, le comprendre, le chérir et le contempler dans sa divinité et son humanité comme il se doit.
En d’autres termes, si Jésus venait en Marie pour se faire semblable à nous, pour vivre notre vie, souffrir de nos douleurs et mourir sur une croix pour nous donner sa vie, il voulait nous aider à redevenir des êtres saints et divinisés par sa grâce et sa Présence spirituelle en nous.
Y-a-t-il un plus grand amour divin pour nous que celui du Père qui nous donne son Fils et son Fils qui par son sacrifice rachète notre faute et en même temps nous redonne la Vie éternelle ?
L’amabilité du Christ fait celle de sa mère
Si le Père est si aimable de nous donner son Fils et Jésus de nous donner sur la croix sa mère, c’est parce que la Vierge Marie avait reçu de lui cette amabilité, cette douceur, cette bonté et cette attention toute maternelle pour accueillir son divin Fils, pour aimer Joseph, son époux, et chacun de nous après le retour de Jésus dans sa gloire.
En fait, Marie est si aimable parce que Jésus, ce Dieu vivant, en venant sur terre, s’est fait aussi notre mère et il est venu à nous avec des entrailles de mère, avec un cœur maternel et le don d’une vraie mère pour chacun de ses enfants terrestres.
Que c’est triste pour ceux et celles qui ne le comprennent pas et qui n’y croient pas ! Il a revêtu Marie de tous les dons nécessaires à sa maternité du Fils de l’homme et de tous ses frères, les hommes.
Jésus veut nous dire : « Aimez ma Mère comme je l’ai aimée ; qu’elle soit votre mère comme elle a été la mienne ; renaissez à la vie divine par elle comme moi, je suis né à la vie humaine par elle ; elle est de votre nature, comme moi, je suis de la sienne. Ce n’est plus sur un trône céleste mais dans ses bras que je suis désormais ; que Marie soit sur terre et dans l’éternité ce lien d’amour et de bonté très fort et plus fort que la mort qui vous relie à jamais à moi. »
Une vraie mère ne peut être qu’aimable
Il n’y a rien de plus aimable sur terre qu’une mère, et tout enfant qui pleure, qui souffre se calme et s’endort dans les bras de sa mère ou comblée par un baiser de celle-ci. Il n’y a rien de plus aimable qu’une mère qui redonne la joie de vivre à son enfant, et qui peut mieux qu’une mère remplir d’amour, le cœur de son enfant ? C’est un besoin pressant, immense et inextinguible…
Le monde n’est rien pour lui en comparaison de l’amour de sa mère et de sa tendresse qu’il a besoin de posséder comme un enfant et de retrouver comme homme dans le désespoir d’une vie gâchée ou perdue.
Face à toutes les agitations de la vie, à tous les moments de solitude, de détresse physique ou morale, l’image qui revient souvent au cœur de l’homme comme étant la plus douce, la plus parfaite et la plus sérieusement aimée, c’est encore l’image de sa mère.
En fait, si notre mère est tout pour nous parce qu’elle nous donne la vie et fait de nous un homme ou une femme par son amour, sa douceur, son amabilité, son courage et sa foi, en un mot par toutes ses vertus couronnées par l’amour inépuisable de son cœur, on peut penser que si une mère peut être un être si grand, si beau et si bon, on comprend pourquoi Jésus lui-même a voulu en avoir une.
Jésus Christ devant à sa mère en échange de la vie qu’il a reçue, amour, respect, confiance et admiration, on peut se demander qui fut Marie face à son divin Fils ? Elle fut le chef d’œuvre de Dieu avec toutes les qualités et vertus dans lesquelles Jésus puisa son amour rédempteur du monde, ce corps qui devait devenir l’Agneau de Dieu et la victime parfaite et innocente sur la croix et aussi cette âme dont il devait prendre les sentiments et les instincts.
Si Dieu fit Marie à son image, cette image fut digne du Fils et l’amabilité qui l’habitait dans sa nature immaculée faisait de cette femme, la Nouvelle Ève tout dévouée au Fils de Dieu et à tous ses frères les hommes qu’elle continuera d’aimer, de servir comme à Cana, de réconforter durant la Passion et d’instruire comme les apôtres et saint Jean avec qui elle demeurera jusqu’à son Assomption au ciel.
Prenons exemple sur l’amabilité de Marie
Que Marie aimable soit notre exemple de vie parce qu’en toute circonstance : de la crèche à la croix en passant par la fuite en Égypte et son retour à Nazareth, elle demeure ce trésor d’amour, d’amabilité et d’humilité se voulant toujours être l’humble servante du Verbe incarné, de Joseph, son époux jusqu’à sa mort et de tous les hommes dont elle est chargée par son Fils de devenir la Mère. Elle se doit donc de les conduire à Dieu avec toute la douceur et toute la bonté de son cœur maternel si aimable et si dévoué pour ses enfants qu’elle aime plus qu’elle-même comme son divin Fils lui a appris par le don de sa vie sur la croix
Prions Marie qui défait les nœuds de nous aider à trouver dans la prière, l’oraison, la communion au Christ eucharistique et à l’adoration de Jésus Hostie, la force de ressembler toujours à Marie et à son divin Fils. Nous deviendrons alors des hommes et des femmes sans cesse plus aimables et plus serviables pour faire passer comme la Vierge Marie au cœur de ses enfants, l’image resplendissante et si douce de l’amabilité du Fils de Dieu, expression de son amour éternel pour chacun de nous. Amen
Père François ZANNINI