Dans l’histoire humaine, la tour était construite pour se protéger de l’ennemi. On s’y sentait à l’abri et protégé et presque invulnérable.
Découvrons comment peu à peu l’homme a quitté la tour pour trouver en Dieu et en Marie, le réconfort et la protection de sa vie souvent agressée par les forces du mal et vaincue par la puissance de Marie et de son divin Fils le Christ, la terreur des démons.

Construire des tours imprenables pour dissuader l’ennemi de nous attaquer

La tour est devenue chez les peuples anciens, un moyen de défense militaire. C’était la plus haute signification du rempart protecteur des cités. Quand un peuple ou un roi se sentait à l’abri derrière une tour inexpugnable, il vivait, travaillait et dormait tranquille. Ils vivaient jour et nuit dans une égale sérénité. Mais l’histoire nous apprend que les plus belles espérances de ces peuples s’évanouissent face à la réalité qu’il n’y eut aucune tour si forte et si puissante que le temps ou les circonstances imprévues ne soient parvenus à démolir. Toutes les grandes fortifications célèbres de Babylone, de Ninive, de Thèbes, de Carthage, de Rome, ont disparu, et même la tour si renommée de David dans laquelle on y entassait tant d’armures, de boucliers, et d’où ses guerriers juifs défiaient les infidèles. Il n’y a rien de stable sous le soleil et toutes les œuvres humaines portent en elles quelque chose de caduque, d’éphémère.

La cité du Malin face à la cité de Dieu

Depuis le péché originel, le monde fut divisé entre ceux qui ont voulu agir contre Dieu, et ceux qui ont agi pour lui et sa gloire. Caïn tue Abel par jalousie et depuis le monde est divisé en deux camps. Il y a ceux qui combattent Dieu avec le même principe d’hostilité et de haine, et de l’autre côté, il y a les amis de Dieu qui veulent établir son règne de vérité, de justice et d’amour.
Et dans l’histoire on verra de grands hommes comme Abel, Noé, Abraham, Moïse, jusqu’à Jésus l’Homme-Dieu et le Sauveur de l’humanité.
Toute l’histoire du peuple juif se fonde sur la nécessité de rappeler aux hommes le monothéisme et de se préparer à accueillir Jésus le Messie et le libérateur d’Israël et de l’humanité. Ce Christ qu’on attendait n’est pas seulement celui d’aujourd’hui, d’hier, mais de toujours.
Cette cité de Dieu repose sur la promesse du Père à Adam et Ève, d’envoyer dans le monde le Christ et sa Mère qui doivent changer la tristesse en joie, la rancune en résurrection, leur chute en surélévation quasi infinie.
Marie, par son Fiat d’humilité et d’amour, reçut le Fils de Dieu en elle par l’opération du Saint Esprit, elle permit à la tour du mal de s’écrouler et de permettre à la grande victime divine de s’immoler, lui le Saint des Saints, pour s’offrir en expiation d’une race maudite. Par ce sacrifice d’amour du Fils, Jésus vient tout réparer et réconcilier l’homme avec le Père par le Fils dans l’amour du Saint Esprit.

La haine du démon refusait le salut de l’homme

Le démon ne s’avoue pas vaincu mais il continuera à tenter l’homme pour diviser l’Église du Christ. Il sèmera partout le schisme entre l’Orient et l’Occident. Il poussera à l’hérésie de Luther pour diviser les chrétiens, et il conduira les peuples à toutes les aberrations de la pensée et de l’agir. Il veut tuer en l’homme la foi qui est son unique sauvegarde de vérité, de paix, de joie et d’amour. Respectant la liberté de chacun, il a permis que l’Angleterre, l’Allemagne, la Suède, la Russie, l’Amérique, et même la France à la Révolution de 1789 aient l’esprit enténébré et perdent les vraies valeurs de la foi chrétienne pour tomber dans la philosophie des fausses lumières qui obscurcissent toujours l’esprit et le cœur des hommes.
Puis l’idolâtrie s’étendit à l’Asie, à l’Afrique et à l’Océanie. Et dans toute l’Europe il va implanter le règne de la libre pensée, précurseur de celui de la libre morale, et l’on voit jusqu’où ce règne satanique est arrivé de nos jours, avec une totale incrédulité et une complète immoralité. Le but de Satan est que le salut offert à tous par Jésus, soit inutile pour la plupart des hommes qui refuseront son message de vérité et d’amour.

Marie, Reine des hommes et Reine de l’univers

Marie a tué toutes les hérésies dans le monde. Elle a préservé les hommes de perdre la foi. Elle est le rempart inexpugnable, la tour immuable et invincible de la Sainte Église de Christ.
Elle est la Tour de David quand elle affirme et démontre au Ciel et à la terre, que le Christ qu’elle tient dans ses bras après l’avoir enfanté de sa chair, est le Fils de David, de la race d’Adam, d’Abraham et de Jessé, et elle prouve que ce fruit de ses entrailles fut conçu du Saint Esprit, et ne peut être que le Verbe éternel, Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière, Vrai Dieu né du Vrai Dieu. Marie exprime que le Fils de la Vierge Marie est à la fois Homme et Dieu, et Fils de Marie et Fils de Dieu.
Toute la foi chrétienne est là et pour l’anéantir, il faudrait supprimer la Vierge Marie, et avec elle jusqu’à son souvenir, ce qui est impossible car Marie fait partie du plan divin puisqu’elle est la Fille du Père, la Mère du Fils et l’Épouse du Saint Esprit.

Marie, Tour de David

Marie, depuis l’Annonciation jusqu’au Cénacle, a toujours gardé le silence sur sa conception virginale. Jésus fera la même chose, et même face à ses enseignements et ses miracles toujours plus étonnants et révélant sa divinité et de la puissance de celle-ci, les gens diront : « N’est-ce pas le Fils de Joseph le charpentier et de Marie ! »
Mais dans l’Église primitive, il a fallu que Saint Jean écrive son évangile et ses lettres, pour révéler aux hommes que Jésus est Vrai Dieu et Vrai Homme, et lutter contre toutes les hérésies qui cherchaient à démontrer que Jésus n’était pas vraiment Homme, ou bien Homme sans être Dieu.
Face à toutes les hérésies des premiers siècles de l’Église, Saint Augustin en compte 88, en commençant par les Simoniens et finissant avec les Pélagiens, et plus près de nous le protestantisme, le néo-catholicisme, la libre pensée, et le syncrétisme religieux prenaient dans chaque religion ce qui les intéresse. Mais toute hérésie part du fait qu’on ne veut pas croire que Jésus est Dieu et qu’il s’est incarné en Marie pour devenir un homme afin de nous sauver par sa mort sur la croix. Son incarnation a pour fin notre rédemption et le salut par la foi en lui et son Église.
Marie est le témoignage vivant et immortel autant qu’irréfragable de la réalité de l’incarnation, en vue de la Rédemption et de l’Eucharistie. Elle est la vraie Tour de David de l’Église catholique. C’est elle qui défend ses enfants comme une vraie mère, et les protège du mal et des puissances de l’enfer puisqu’elle est la terreur des démons
Prions Marie qui défait les nœuds de nous aider à croire en son Fils, et à nous réfugier sous son manteau pour ne pas perdre la foi en suivant l’esprit mondain qui peut nous faire renier Jésus et prendre le risque de nous perdre à jamais.
Que Marie nous garde dans sa main et elle nous conduira dans la patrie céleste pour un bonheur éternel. Amen

Père François Zannini