Dans l’histoire d’Israël, le prophète est moins celui qui prédit l’avenir, que celui qui parle au monde. Dieu clamait sa colère et son indignation mais désirait aussi répandre sa piété, sa compassion et sa miséricorde. Mais Marie est la Reine des Prophètes, parce qu’un certain nombre de prophètes de l’Ancien Testament annoncèrent la venue du Sauveur et sa naissance d’une Vierge. Marie focalise sur elle et sur son divin Fils, la seule réalité du Salut pour Israël et toute l’humanité.

Les prophètes de l’Ancien Testament annonçait le Messie

Plusieurs prophètes ont annoncé le Messie dans l’Ancien Testament.
-Isaïe annoncera qu’une jeune femme est enceinte et qu’elle va enfanter un fils et qu’elle lui donnera le nom d’Emmanuel « Dieu avec nous » (Is 7, 14); Celle-ci est corroborée dans (Mt 1, 18-23):
Or, avant qu’ils eussent mené une vie commune, Marie se trouve enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu’il avait formé ce dessein, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme, car ce qui a été engendré en elle, vient de l’Esprit Saint. Elle enfantera un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
-Isaïe prophétise encore que Jésus naquit avec un pouvoir et plusieurs noms lui seront donnés :
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel, Prince de la Paix. » (Is 9, 5)
-Michée prophétise que Jésus naîtra à Bethléem :
« Et toi Bethléem, Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que naîtra celui qui doit régner sur Israël. » (Mi 5, 1)
-Dans saint Matthieu (2, 4-6), Hérode demande aux mages où devait naître le Christ : « A Bethléem de Judée » lui dirent-ils.
En effet, pour le prophète, il est écrit :
« Et toi Bethléem, terre de Juda, tu es nullement le moindre des clans de Juda, car de toi naîtra celui qui doit régner sur Israël. » (Mi 5,1)
-Isaïe prophétisera aussi la Passion du Christ en ces termes :
« Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous ne faisions aucun cas ; or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu, comme humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes.
Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison ». (Is 53, 3-6)

Dans le Nouveau Testament, Isaïe a prophétisé la couronne d’épines (Mt 27, 29-31), la flagellation, le portement de croix (Mc 15, 21-22) et la mort en croix (Mc 15, 33-30)

Le prophète dans l’Église du Christ
De nos jours, le prophète n’est pas un devin qui prédit l’avenir mais un porte-parole du message du Christ qui est Vérité et Amour pour tous les hommes. Jésus dans ses prêtres, vient annoncer la Bonne Nouvelle du Salut. Cette bonne nouvelle apporte à l’âme, la Vérité libératrice qui élève l’esprit à la lumière de la sagesse, et qui nourrit le cœur pour qu’il se sanctifie dans l’amour.
Marie, Mère de l’Église et des hommes, encourage tous les prophètes qui témoignent au nom du Christ, pour le salut de l’homme.
C’est pourquoi Jésus nous a donné sa Mère parce qu’elle continue à éclairer et à soutenir les apôtres, prophètes de la Vérité, de l’Amour et de la Vie qu’ est son divin Fils.

Prions Marie qui défait les nœuds de nous aider à être des prophètes du message du Christ par notre vie de prières, de témoignage de sa parole et d’une charité qui touche les cœurs par notre volonté d’imiter le Seigneur dans son humilité, sa vérité et sa sainteté. Amen

Père François Zannini