On pourrait dire qu’avec le jeudi de l’Ascension débute la première neuvaine de l’Église. Elle comprend les neufs jours entre l’Ascension et le dimanche de la Pentecôte, quand les disciples furent enfermés dans le Cénacle, unis en prière avec Notre Dame et obéissants à l’ordre du Seigneur qu’ils devaient attendre afin « que s’accomplisse la promesse du Père » (Actes 1 :4). Cette neuvaine est comme une retraite annuelle pour l’Église : attendre et prier avec le Vierge Marie pour la venue du Sanctificateur divin qui est la promesse du Père.

Attendre et prier
Curieusement il n’y a que très peu de traces de la présence de Marie dans la vie publique du Seigneur. Après le mariage de Cana, elle semble disparaître des pages de l’Évangile pour seulement resurgir à la fin quand elle est au Calvaire avec lui. Ensuite, elle revient, pour être présente dans le Cénacle après l’Ascension, quand elle accomplit l’une de ses œuvres les plus importantes de l’histoire du salut : enseigner aux disciples la vertu fondamentale qu’est la prière patiente, remplie de confiance.
La Sainte Vierge était parfaitement préparée à cette tâche. A tous points de vue la vie de Marie est l’image miroir de ce que l’Église sera plus tard. Elle avait déjà ouvert son cœur au Saint Esprit quand elle fut prise sous son ombre pendant l’Incarnation (Luc 1 :35) ; alors quand l’Église se verrouilla derrières des portes et se prépara à recevoir le plus grand cadeau de Dieu, les disciples avaient un guide idéal.

Défaire les obstacles à la grâce
Mais Notre Dame n’était pas seulement là pour enseigner aux disciples comment attendre et prier. Elle devait aussi les libérer d’un obstacle spirituel qui aurait pu les rendre incapable de recevoir l’Esprit Saint. Le catéchisme nous dit que l’âme doit être intérieurement disposée pour que la grâce puisse être reçue et avoir un impact sur notre vie. Mais que serait-il arrivé si les disciples n’avaient pas été suffisamment capables de recevoir le St. Esprit le jour de la Pentecôte ?
Selon les récits des Évangiles, les disciples étaient paralysés par la peur après la résurrection de Jésus. Ils avaient peur d’une persécution bien réelle par les puissants ; ils avaient peur même des leurs qui étaient clairement déçus par « l’échec » catastrophique au Calvaire. Et surtout, ils avaient peur du futur sans la présence visible de Jésus.
Il est facile d’ignorer ces peurs 2000 ans plus tard, mais la Sainte Vierge qui connaissait bien les anxiétés des disciples ne le fit pas. Elle les libéra activement pendant cette neuvaine de l’obstacle majeur, c’est-à-dire de leur peur. Comment le fit-elle ? Elle évoqua leur enthousiasme initial et leur foi en Jésus ; elle leurs rappela que Jésus avait réalisé toutes les prophéties anciennes ; elle répéta les promesses que le Christ leur avait faites : « Que votre cœur ne se trouble point…Je vais vous préparer une place… je reviendrai, et je vous prendrai avec moi » (Jn 14 : 1-3). Quelle que fût sa méthode pour toucher leurs cœurs, Notre Dame passa ces neufs jours à libérer les disciples d’obstacles intérieurs à la grâce.
Une chose est claire : les disciples faibles et timides qui s’étaient rassemblés remplis de peur après la résurrection n’étaient plus les mêmes hommes quand ils sortirent du cénacle le dimanche de la Pentecôte pour prêcher et baptiser des milliers de personnes(Actes 2: 41). Ils étaient des hommes transformés. La grâce de l’Esprit Saint avait transformé leurs cœurs. Mais ils n’auraient pas pu recevoir ce don de Dieu si pleinement, si la Sainte Vierge n’avait pas été parmi eux, car elle dénoua les nœuds de la peur dans leurs cœurs timides.

Préparés à dire “oui”
Notre Dame nous prépare à dire « oui » aussi, si nous lui permettons de transformer nos cœurs. Marie est plus qu’une présence réconfortante. Elle est un antidote contre la peur. Elle défait les angoisses de notre vie. Elle nous aide à les confronter directement et illumine notre esprit. Plutôt que de nous dire que tout va bien se passer, elle nous aide à trouver de vraies solutions à nos problèmes et nous aide à grandir spirituellement à travers eux.
Pendant que nous faisons pieusement cette neuvaine de L’Église entre l’Ascension et la Pentecôte, nous entrons dans une retraite avec Marie – une retraite du cœur. Pendant ce temps d’immenses grâces, je vous conseille de confier toutes vos peurs et angoisses à Notre Dame. Elle déliera le nœud de la peur dans vos cœurs et vous préparera à recevoir les plus grands dons de Dieu – car elle le fait déjà pour les disciples de Dieu depuis 2000 ans.

Peter Darcy

Pour en savoir plus :
neuvaine au Saint esprit 

Un commentaire sur “La première Neuvaine de l’Église”

  • Merci à Peter Darcy pour ces mots éclairants, réconfortants , encourageants et pleins de la nouveauté de l’Esprit Saint

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