Cet article parle des différentes dimensions de l’infertilité et comment celle-ci est vécue par le couple en attente d’enfants
Ceux qui ont fait l’expérience d’infécondité savent à quel point les blessures qui en résultent s’entrelacent. Le désir d’enfant vous prend par les entrailles ; cette blessure lancinante empire au fil des années, plus sensible, plus vive. Le désir s’intensifie, le sentiment d’impuissance s’agrandit pendant que les médecins semblent incapables de résoudre le problème ou même quelque fois d’en diagnostiquer la cause. L’effort que l’on doit faire pour être calme- puisque le stress est censé être mauvais pour la conception d’un enfant – ne fait paradoxalement qu’aggraver l’angoisse. La souffrance s’accroît au fil des années. Il est tentant de céder à la panique quand l’horloge biologique chez la femme semble s’accélérer en s’approchant de la ménopause aux sons de son tic-tac incessant.
Les autres semblent avoir oublié la souffrance du couple ou les mettent dans la catégorie de ceux qui n’auront jamais d’enfants ou qui n’en auront jamais plus qu’un ou deux. On voudrait faire tomber ces murs de désespoir que les autres et soi-même ont construit autour de nous. Les commentaires peu délicats d’amis et de membres de la famille, leur impatience croissante de n’avoir pas réussi finalement à « passe outre », l’accusation implicite de notre soi-disant égoïsme pour n’avoir pas été présents aux baptêmes des enfants des autres ajoutent des nouvelles couches de douleur, qui ne font que rendre la conception d’un enfant encore plus difficile. Une fausse culpabilité se joint à tout cela, car si l’on pouvait se libérer de ce déchirement en soi qui ne fait qu’augmenter l’angoisse intérieure, alors peut-être l’enfant tant désiré ne se ferait plus attendre. Des regrets s’y ajoutent d’avoir attendu trop longtemps par son propre choix ou d’avoir péché contre la vie qu’on accueillerait avec une telle joie maintenant.
Cette douleur peut devenir trop grande pour une personne, pour un couple. La souffrance peut nous plonger dans un abîme qui peut sembler infini et qui parait tout engloutir. Bien entendu, tout le monde ne touche pas le fond. tout le monde ne fait pas l’expérience de son infécondité comme une tragédie sans pareille. Mais certains en sont écrasés – que ce soit par l’infécondité ou par autre chose : le célibat non-choisi, la mort d’un enfant ou d’un époux…
Dans le film de Mel Gibson « La Passion du Christ », le diable tente le Christ en lui disant que c’est trop lourd pour une seule personne de porter les péchés du monde entier – et on voudrait ajouter « ainsi que les souffrances du monde entier ». Et pourtant, c’est exactement ceci ce que le Christ est prêt à faire ensemble avec Marie dont le cœur se brise avec le nôtre, même quand nous voudrions tout abandonner, ou quand nous nous enfermons dans l’amertume d’une rébellion sans bornes. Jésus et Marie portent notre souffrance, allègent notre fardeau et nous montrent qu’elle n’a pas le dernier mot dans notre vie. Mais Marie fait plus que cela : quand nous sommes prêts à lui abandonner cet emmêlement de douleur et de blessures cinglants, elle peut défaire ces nœuds. Elle nous aidera à retrouver la paix et la joie, pardonner à ceux qui nous ont fait mal, et permettre à ces blessures de devenir un chemin fécond vers l’amour de Dieu plutôt que l’occasion de se rebeller. Et peut-être qu’il y aura même des enfants à la fin de cette marche à travers le désert…
Prière: Marie qui défait les nœuds , priez pour tous les couples en attente d’enfants, donnez-leur de nouveau la paix et la joie ainsi que le dons d’enfants.
Marie Meaney
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