La Bible nous dit peu au sujet de St. Joseph, bien qu’il ait joué un rôle clefs dans l’histoire du salut. Le fait d’’être le protecteur de la Vierge Marie et de Jésus était une grosse charge, bien plus importante que celle de l’Empereur Romain. Une fois qu’il avait épousé Marie, il vécut en permanence dans le Saint des Saints dans lequel le Grand Prêtre n’avait que le droit de se rendre qu’une fois par ans après beaucoup de prières et de jeûnes. Car Marie était la nouvelle Arche de l’Alliance, portant Dieu dans son sein ; et Jésus ne quitta sa maison pour commencer son ministère public qu’après la mort de Joseph.

Saint Joseph, un homme juste
Le peu que la Bible nous dit sur St. Joseph est d’une grande profondeur ; il est décrit comme étant un homme juste (Mt 1 :19). Notre mentalité moderne nous fait penser peut-être qu’il était honnête et respectait la loi. En adoptant un point-de-vue religieux, nous pourrions éventuellement croire qu’il suivait scrupuleusement les lois de l’ancienne alliance. Mais les Pharisiens nous ont appris du moins cela, que de suivre la loi sans amour mène à l’injustice. Ou paradoxalement on pourrait dire que la justice seule n’est jamais juste.
La justice de Joseph n’était rien d’autre qu’une extraordinaire charité qui se manifestait à travers sa générosité et sa délicatesse. A-t-il vraiment cru que Marie l’avait trahi, portant l’enfant d’un autre ? Certains mystiques et écrivains affirment qu’en vérité il s’est rendu compte que quelque chose de divin avait eu lieu ici, qu’il devait se mettre de côté pour laisser de la place à Dieu ; après tout, les Écritures avaient bien annoncé qu’une Vierge allait porter un enfant (Is 7 : 14). Dans tous les cas, il agit avec beaucoup de discrétion, d’humilité et de prudence.
La Sainte Vierge confère une certaine douceur sur tous ceux qui l’aiment particulièrement ; les prêtres qui la vénèrent spécialement sont en général d’une grande délicatesse. Quoique Joseph fût certainement saint avant de rencontrer la Vierge Marie (car sinon il n’aurait pas été considéré digne de devenir le gardien de la Sainte Famille), sa présence constante a dû l’affiner à un degré extraordinaire. Et d’avoir Jésus – Dieu lui-même – dans sa maison a dû lui donner le sentiment d’être au ciel, même s’ils vécurent encore dans un monde déchu, remplis de difficultés et de souffrances.

Les épreuves de Joseph
Joseph ne fut pas épargné. Voyageant avec Marie qui était sur le point de donner naissance, ne trouvant pas un endroit convenable pour passer la nuit, devoir s’établir dans une pauvre étable dans le froid a dû le mettre à l’épreuve. Les conforts qu’il aurait pu fournir à Nazareth à Marie lui étaient impossibles à Bethléem, le dépouillant de son désir juste de vouloir lui assurer les meilleures conditions. Mais alors l’Enfant lui-même, les anges, les bergers et les mages ainsi que Siméon au temple lui ont donné une telle joie, le récompensant pour tous les soucis et difficultés préalables –pas pour longtemps, cependant. Très tôt le monde se retourna contre son sauveur et Joseph dû s’enfuir avec sa famille en Egypte pour mener une vie de réfugiés sans l’assistance d’amis ou de la famille.
La dernière épreuve de Joseph dont l’Ecriture parle est sa recherche pendant trois jours du jeune Jésus de douze ans avant de le retrouver au temple. Sa quête anxieuse avec Marie aura donné à celle-ci une impression de ce qu’elle allait vivre pendant la Passion jusqu’à la Résurrection. Mais il ne sera plus là pour l’aider pendant cette épreuve. Cela a dû lui peser pendant son agonie. Car sans que la Bible en parle, Joseph meurt avant que Jésus commence son ministère public ; comme Moise, il passe à l’au-delà avant de pouvoir entrer en Terre sainte, avant de voir le Christ annoncer le royaume de Dieu. Avec les autres justes dans les limbes, il doit attendre la rédemption du Christ qui viendra le libérer après sa mort salvifique.
Beaucoup de choses ont dû troubler St. Joseph, mais, comme Marie, il les a sûrement gardées dans son cœur. Il se tient discrètement dans le fond, bien qu’il soit souvent invoqué pour une sainte mort (et quoi de plus important que cela ?) ou quand des familles ont besoin d’une maison ou d’un poste ; il est aussi le saint patron des charpentiers, des ouvriers, des pauvres, des pères, des familles et de l’Eglise universelle. Comme Marie, il sait défaire les nœuds quand nous demandons de l’aide.

Prions : St. Joseph, avec l’aide de votre épouse bien-aimée, la Vierge Marie, nous vous demandons de défaire les nœuds dans nos vies qui rendent nos vies de famille difficiles, et accordez-nous la grâce d’une sainte mort.
Marie Meaney

source iconographique:

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Raphael_The_Holy_Family_with_a_Palm_Tree.jpg

Voir aussi, sur notre blog:
Les nœuds de st Joseph

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