En cette très belle solennité du Saint Nom de Marie, penchons-nous sur son origine, avec les ancêtres de la Sainte Vierge, et ses significations aussi riches que variées. Car si les noms imposés par les hommes ont très rarement une signification appropriée, ceux donnés par le Ciel sont riches de sens. Il en est ainsi de celui de Marie.

Un Nom donné par le Ciel
Il nous faut remonter aux grands parents de la Sainte Vierge, Isméria et Eliud. Tous deux étaient Esséniens, mariés, vivant très modestement, dans la prière et l’abstinence. Or, après 18 années de mariage, ils n’avaient toujours pas d’enfant. Pour chaque décision importante de leur vie, ils demandaient systématiquement conseil aux prêtres et prophètes du Mont Horeb. Ainsi la réponse à leur prière suite à cette longue stérilité leur furent-elles données avec la promesse que leur enfant serait un « vase d’élection ».

Sainte Anne naquit donc après les prières, suppliques et souffrances de ses pieux parents. Cette enfant était donc pour eux une réponse, une consolation et surtout une grâce d’espérance :

« Elle eut pendant la nuit une révélation. Elle vit un ange écrivant près de son lit sur la muraille une lettre qui ressemblait à un M, et elle le dit à son mari. Or son mari avait eu la même vision, et tous les deux bien réveillés virent ensemble le signe sur le mur. Trois mois après, elle mit au monde sainte Anne, qui portait en naissant ce signe imprimé sur la poitrine. » (A. C. Emmerich)
Plus tard, sainte Anne et son époux saint Joachim eurent un parcours très similaire à celui des parents d’Anne. C’est après un temps d’épreuve, de stérilité que Dieu leur répondit et leur envoya ses anges :
« Tiens ton cœur en paix, Dieu a exaucé ta prière ; rends-toi demain au temple pour y offrir des colombes ; Dieu a pareillement exaucé la prière de Joachim ; il ira au temple de son côté ; vous vous rencontrerez tous deux sous la porte dorée »
« L’offrande de Joachim sera acceptée, et tous les deux vous serez bénis ; tu connaîtras bientôt le nom de ton enfant. J’ai porté à ton époux la même bonne nouvelle »
« A peine eut-elle fermé les yeux, qu’une vive lumière parut descendre des cieux vers elle, et prit, en s’approchant la forme d’un jeune homme resplendissant de beauté : c’était encore l’ange du Seigneur. Il lui dit qu’elle concevrait une enfant toute sainte, et, portant au-dessus d’elle son bras étendu, il écrivit sur le mur, en grandes lettres lumineuses, le nom de Marie ; puis il rentra dans la lumière et disparut…Mais, après minuit, une sorte d’ivresse intérieure la tira tout à fait de son sommeil, et elle vit, avec une joie mêlée de frayeur, l’écriture sur la muraille. C’était un petit nombre de lettres grandes, rouges, dorées et lumineuses. Elle les contempla, pénétrée d’un contentement et d’un amour indicibles. Ce ne fut qu’au lever de l’aube qu’elles s’effacèrent.
»

Au temple, le prêtre laisse seul Joachim devant le tabernacle.
« Un ange descend auprès de lui, semblable à celui qui vint plus tard annoncer à Zacharie la naissance du précurseur. Il présente à Joachim une feuille sur laquelle se lisent les noms d’Hélia, d’Anna et de Miriam : une forme d’arche ou de tabernacle paraît à côté du dernier de ces noms. L’ange dépose cet écrit sur la poitrine de Joachim, lui dit que la stérilité de son mariage n’est pas une honte, mais sa gloire, car sa femme va concevoir le fruit immaculé de la bénédiction que Dieu a répandue sur lui, le couronnement de la bénédiction d’Abraham. »

Pour saint Damien « le Nom de Marie fut tiré du trésor de la Divinité ».

Un nom riche de nombreuses étymologies
Plusieurs traductions peuvent aujourd’hui être possibles pour ce nom de Marie, selon que l’on Le fasse provenir de l’araméen, de l’hébreu, voire de l’égyptien ancien.
L’une des étymologies fait provenir ce nom de l’araméen Miryam, Maryam. En ce cas, ce mot signifie ‘venant de l’invisible’ ou ‘qui apporte la lumière’.
St Thomas d’Aquin explique que la comparaison de Marie au Soleil ou à la Lune est justifiée par cette étymologie.
On peut également le faire remonter à ‘Mar’, qui signifie en syriaque ‘grande Dame’ (saint Jérôme) ou ‘Souveraine’ (st Pierre Chrysologue), qui a donné le nom de ‘Notre Dame’, et ‘Yam’ océan, ce qui relie le nom de la Vierge Marie à l’eau.

St Bernard aime également cette analogie avec l’eau, puisqu’il appelle dans l’un de ses sermons Marie ‘l’Aqueduc de la grâce’, même s’il donne comme étymologie du nom de Marie « étoile de la mer » (Sermon 3 sur les Gloires de Marie).

Si l’on découpe autrement l’origine de ce nom, on peut penser qu’il vient de l’hébreu ‘ mara(h)’, qui signifie amertume, ‘goutte de la mer’, et de l’égyptien ancien mrit, merit, « aimée ».

Grande Dame, Souveraine, elle l’est car elle est issue d’une lignée royale, étant devenue Mère du Fils de Dieu. Elle commande et gouverne aussi bien au Ciel qu’en Enfer : elle a tout pouvoir, et les démons craignent Son Nom (st Bernard).

Maria Valtorta rapporte dans ses écrits que Pour Sainte Anne le Nom de Marie signifie « L’étoile » :

« Son signe est dans le ciel. Marie, arc en ciel de la paix ! Marie, mon étoile ! Marie, lune brillante ! Marie, notre perle ! »
« … Marie, étoile, perle, lumière, paix… »
Quand Joachim s’étonne d’entendre le mot ‘amertume’ dans le Nom de Marie, sainte Anne répond, selon les propos de M.Valtorta :
« Dieu est avec elle. Elle est à Lui avant d’exister. Il la conduira par ses chemins et toute amertume se transformera en un miel paradisiaque.
»

Ces différents sens, suscités par différentes étymologies, sont tous heureux pour la Sainte Vierge Marie, qui est notre Mère et le tabernacle de notre Rédempteur, notre Dieu.IL y aurait encore beaucoup à dire tant ce Nom est riche et tant Il nous rapproche de l’éternité.IL est saint, sanctifiant, doux, impose le respect, puissant, acteur de prodiges. De grands saints le prononçaient plusieurs fois par jour. St Ambroise dit que ce Nom est un ‘baume délicieux qui répand le parfum de la grâce’.

Suivons donc le conseil de ces grands saints et tournons-nous vers Marie, appelons Marie, invoquons Marie, afin qu’elle soit notre étoile de tous les jours pour défaire les nœuds de notre vie et ainsi la suivre vers notre salut : le Ciel.

Laetitia du Jonchay

Sources:
• Visions d’Anne Catherine Emmerich chez Tequi.
• L’évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta chez Rassemblement à son image.
• Le saint Nom de marie de frère Mutien Marie de Ciney aux éditions Saint jean.

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