A l’occasion du triste quatrième anniversaire de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en ces circonstance actuelles difficiles de crise géopolitique et pour rendre grâce du fait que la statue de Notre-Dame, que tant de personnes ont priée, n’ait pas été endommagée par l’incendie, comme un signe éclatant, nous publions ce poème de Paul Claudel, qui s’est converti à la Noël 1886, alors qu’il se tenait précisément devant la Vierge du Pilier de Notre-Dame.

Avez-vous donc pleuré, avez-vous donc souri

Est-ce peine ou bien joie dans vos grands yeux gothiques
Vous êtes la plus belle au jardin des mystiques
Ô Vierge du Pilier, marbre toujours fleuri

Sous l’énorme couronne, on vous sent frêle et forte
Gracieuse enfant cambrée, fière maternité
Et vous régnez là-bas, dans le lointain où portent
Vos doux yeux sans iris, regards d’éternité

La main enjouée du Fils défait votre dentelle
Un morceau de rocher, mais fine, immatérielle
C’est ainsi qu’est la grâce au fond de nos cœurs durs

Et de son autre main, il tient le globe d’or
Dans les rayons sans fin des hauts vitraux d’azur
En votre cathédrale où Paris vous adore

source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_Paris_(statue)#/media/Fichier:Notre_dame_de_paris,_statua_della_nostra_signora_di_parigi.JPG

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