A l’occasion de la fête de st Gilles, que l’on invoque habituellement comme intercesseur en cas de maladie mentale, nous publions le témoignage d’une mère qui a prié la Vierge Marie, afin que le « nœud » de la maladie mentale de sa fille puisse être délié.

Devant la maladie mentale de ma fille je me trouvais totalement impuissante. Je n’ai trouvé de consolation qu’en méditant l’épisode de l’Évangile dans lequel une femme qui demandait la guérison de sa fille poursuivait Jésus sur le chemin pour toucher une frange de son vêtement. Cela m’a rappelé la synagogue de ma jeunesse. Certains jours de fête, le rabbin portait la Torah en procession et les hommes se précipitaient à tour de rôle vers les rouleaux enveloppés de leur étoffe en soie brodée, pour les toucher avec une frange de leur châle de prière qu’ils avaient embrassée auparavant. Je pensais alors à Marie chez elle à Nazareth en train de repasser avec expertise le tissu du taleth de son divin Fils, dénouant les franges qui pour les juifs pratiquants représentent les commandements de Dieu. Je l’ai prié alors pour que l’un de ces nœuds défaits puisse être la guérison de ma fille. En le déliant ainsi on serait plus près de Notre Seigneur.
L’été dernier lors d’un pèlerinage à Lourdes, en priant Marie j’ai tant pleuré que j’ai cru que l’eau des piscines du sanctuaire déborderait. En me baignant je n’ai pu à peine prononcer le prénom de ma fille qui était tellement malade qu’elle ne me reconnaissait plus. Les personnes qui aident m’ont enveloppée et m’ont fait sortir de l’eau. Je me suis trouvée devant une dame de petite taille coiffée de cheveux bouclés. Elle ne m’a posé aucune question mais elle m’a dit distinctement que je devrais assister à la messe pendant trente jours de suite, après quoi « les choses changeraient ». Peut-être était-ce un ange, ai-je pensé. Je l’ai pris au mot et je suis allée à la messe chaque jour du mois qui a suivi. C’était difficile d’en trouver une tous les jours de la semaine dans la zone rurale où j’habite.
Le lendemain de la dernière messe je devais revoir le docteur qui soignait ma fille à l’hôpital et rencontrer celle-ci, si elle voulait bien me voir. Ce jour-là, quand je l’ai vue, je l’ai pris dans mes bras. Elle n’a pas prononcé un mot mais elle ne m’a pas chassée. Je lui ai demandé d’écrire une lettre brève pour son employeur, chose que, depuis un an, elle avait toujours refusé de faire. C’était important pour son avenir. Elle s’est assise et l’a composée sans aucune faute d’orthographe. Malgré ses difficulté de perception, elle a compris qui j’étais. J’avais l’impression que le premier nœud était en train d’être délié. Cette visite à l’hôpital était une réussite, même si le chemin restait long pour défaire les effets terribles de ses psychoses multiples.
Je chéris l’image de Marie chez elle en train de repasser le châle de prière du jeune Jésus et celle de la femme de l’Évangile qui a déclaré que de toucher la frange de son vêtement suffirait pour guérir son enfant. Ma fille a fait beaucoup de progrès depuis et avec l’aide de Marie, je suis sûre qu’elle recouvrera conscience et joie.
Dans sa prière au sujet de la maladie mentale, Jean-Paul II a dit qu’une âme qui est guidée par Marie serait très près de son Fils divin.

Marie qui défaites les nœuds , guérissez tous ceux qui sont affligés par des maladies mentales.
Merci Jésus et Marie. Merci pour toujours.
J.C.,

source iconographique
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:HealBleedingWoman.jpg

Prière de Jean-Paul II sur la maladie mentale

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